Dans le quartier Lama-Kolidé, nous allons à la rencontre d’Eyawelem. Dans un calme et tout souriant en plein labeur, pour donner une belle image a une maison, il peint les murs avec sa peinture. Ancien volontaire d’engagement citoyen de la phase 6 à Kara, Eyawelem est un peintre qui suscite de l’admiration par sa bravoure et la qualité de son travail. Il estime que le volontariat a apporté un changement dans sa vie. Son histoire, son parcours il s’en sert pour montrer aux jeunes de sa localité que tout est réalisable.   

Orphelin des deux parents, depuis son enfance, Eyawelem a quitté très tôt les classes, faute de moyens financiers.  À chaque fois que l’occasion se présente, il se bat pour se prendre en charge et pour bâtir un avenir meilleur. Très tôt, il a développé son amour pour la peinture des bâtiments. Son rêve était de devenir un jour un peintre professionnel.  Pour parvenir à cette fin, il va alors s’armer de courage, de détermination et surtout de volonté. Il est aujourd’hui titulaire d’un certificat de fin d’apprentissage en peinture après un dur travail: « Mon ambition d’être un jour un grand peintre a commencé quand j’ai cessé l’école. J’ai alors commencé à suivre les chefs chantiers pour la réalisation de leur œuvre, c’est là que mon amour pour la peinture a commencé à se manifester plus fortement. Manquant les moyens pour me faire signer un contrat, j’ai ainsi sollicité un de mes patrons, de m’accepter comme apprenti en attendant que je sois capable d’honorer mes engagements. Chose qu’il n’a pas refusé. J’ai fait trois ans d’apprentissage et il m’a présenté à l’examen auquel j’ai réussi brillamment. Je le remercie infiniment ».

Eyawelem s’engage au volontariat, pourquoi ?
Eyawelem s’est engagé au volontariat pour contribuer à améliorer le cadre de vie de sa communauté. Rien ne l’empêchait d’exercer son métier et aussi de faire le volontariat. Il s’inspire des jeunes qui ont réussi après leur mission.  Il a épargné ses allocations et s’est acheté le matériel de travail, dont il ne disposait pas encore. Eyawelem se réjouit   d’avoir été volontaire d’engagement citoyen. Cette expérience lui a permis d’acquérir des valeurs qui lui servent au quotidien « j’ai appris beaucoup sur l’épargne et la création d’une activité génération de revenu. J’ai acquis certaines valeurs citoyennes qui m’aident toujours ».
Dans son travail, il entretient une bonne relation avec ses clients et donne le meilleur de lui-même. Aujourd’hui c’est un père responsable qui ne se souvient plus de son passé difficile et qui lutte pour l’avenir de ses enfants.