Chaque vendredi matin, Hodalo se dépêche pour aller vite s’installer dans le marché de Tsévié afin de satisfaire ses premiers clients. À peine installée, toute une foule l’attend déjà pour profiter des délices de sa boisson traditionnelle communément appelée «tchoukoutchou». L’un après l’autre, elle se met à étancher la soif de chacun de ses clients. La jeune dame est aujourd’hui reconnaissante à l’ANVT pour lui avoir donné sa chance à elle.
Grâce au programme VEC, Hodalo a entrepris des activités génératrices de revenus. Elle espère à travers cette activité faire un maximum d’économie pour pouvoir reprendre l’apprentissage de la coiffure qu’elle a abandonné depuis des lustres. Cet abandon est dû à un manque crucial de moyens financiers et à la suite d’une grossesse précoce.
Les réalités de la vie n’étant pas les mêmes, Hodalo s’est vite rendu compte qu’il ne fallait compter que sur soi. Grâce à l’accompagnement dont bénéficient les VEC pendant et après la mission, elle s’est orientée vers les activités génératrices de revenus après sa mission de volontariat. Elle décide alors de faire simultanément deux commerces, pour avoir une source de revenu pour reprendre son apprentissage.
C’est ainsi qu’avec une partie de ses épargnes, Hodalo a commencé le commerce du fromage de soja et de la boisson locale, “tchoukoutchou”. Avec sa baraque installée au centre du marché de Tsévié, elle s’en sort malgré la concurrence qui existe dans le secteur de la vente de la boisson locale. Son savoir-faire, fait de sa boisson, une très prisée par la communauté.
Avec cette double vente au sein du marché, Hodalo gagne environ 20 000 F CFA comme bénéfice chaque mois et compte dans peu de temps reprendre la coiffure afin d’avoir plusieurs cordes à son arc. Elle compte gérer le commerce et l’apprentissage avec l’accord de sa future patronne.