“L’adversité forge la résilience” ! Solim en est la preuve. Cet après-midi, c’est sous l’ombre bienfaisante d’un arbre que Solim se repose après avoir parcouru de nombreux mètres à pied dans les artères animées de la ville de Kara pour vendre ses marchandises. Cette tâche exigeante l’amène à affronter un soleil brûlant de près de 45 degrés. Volontaire d’engagement citoyen de la phase 2, Solim est une commerçante ambulante de pagne et de bijoux. Pour elle, ce n’est pas seulement un simple commerce, mais une véritable profession lucrative.
L’histoire de Solim commence avec audace et détermination. Issue d’une famille modeste, depuis son plus jeune âge, son père lui a inculqué la conviction que le travail peut tout accomplir et qu’aucun métier n’est insignifiant. Son langage reflète les épreuves qu’elle a traversées, nourrissant son ambition de devenir une femme indépendante. Elle aurait aimé poursuivre ses études jusqu’au bout et réaliser son rêve professionnel, mais le destin en a décidé autrement. Une maladie l’a confrontée et l’a contrainte à abandonner prématurément ses études en classe de 3e, malgré son brillant parcours.
Solim, commerçante de pagne grâce au volontariat d’engagement citoyen
Solim a traversé un parcours loin d’être facile, mais elle n’est pas du genre à abandonner face aux obstacles; elle est une véritable combattante. Quelle que soit l’épreuve à affronter, elle ne se laisse pas abattre. La vente semble être une véritable passion pour elle, quelque chose qui coule dans ses veines.
Enrôlée pour contribuer à l’amélioration de sa communauté, Solim ne se doutait pas que cet engagement aurait un impact positif sur sa vie et l’aiderait à atteindre ses ambitions. Avant de se lancer dans le volontariat, son rêve était d’ouvrir une boutique de vente de pagne et de produits de beauté. Durant quatre mois, elle a travaillé sur des missions valorisantes, contribuant à améliorer la qualité de vie dans sa communauté. « Mon engagement au volontariat a été un choix personnel. Je suis ravie d’avoir contribué à des causes nobles telles que la citoyenneté et le civisme au sein de ma communauté », confie-t-elle.
Après sa mission de volontariat, Solim a pu concrétiser son projet grâce à l’accompagnement dont elle a bénéficié. Elle a ouvert une boutique de vente de pagne et de produits de beauté. Malheureusement, cette ancienne volontaire d’engagement a vécu une déception lorsque ses articles ont été cambriolés une nuit seulement quelques mois après l’ouverture de sa boutique. Malgré cette triste expérience, elle a puisé dans son courage pour persévérer et poursuivre son objectif. Elle s’est ainsi réorganisée et est devenue une commerçante ambulante de pagnes et de bijoux. « J’ai ouvert ma boutique avec l’allocation de fin de mission et mes économies que j’avais cotisées dans mon groupement d’épargne et de crédit. Malgré ma mésaventure cela n’a pas été la fin pour moi. Durant ma mission de volontariat, on nous a appris à ne pas baisser les bras. C’est avec plus de détermination que j’ai repris mes activités grâce à un prêt. Chaque jour, je parcours les rues de la ville pour vendre mes marchandises », affirme-t-elle.
Solim est une femme polyvalente ; outre son commerce, elle propose des services de manucure pour gagner des revenus supplémentaires et atteindre son autonomie financière.