Ancienne volontaire d’engagement citoyen de la phase 6 dans la commune de Djarkpanga, Assana fait partie de ces jeunes qui ont valorisé leurs expériences de volontariat pour s’insérer. Aujourd’hui, elle se sent libérée grâce à son travail et retrouve son identité.
Assana s’est rendue à Accra en 2018 après son CFA en couture, histoire de trouver les moyens et revenir s’installer à son propre compte. Après une année, le bilan n’était pas positif surtout qu’elle devrait se prendre en charge. Désespérée, elle décide revenir à Djarkpanga pour accompagner sa maman au champ.
Impact du volontariat sur la vie de Assana
Assana s’est vue transformer après son engagement au programme de volontariat dans la commune de Mô 1 (Djarkpanga). Sa motivation était d’apporter sa contribution au développement de sa communauté par les travaux d’assainissement. L’école de vie initiée dans le GEC lui a donné de l’espoir au point où, elle a appris à épargner et elle a démarré son AGR à partir d’une petite économie. L’accompagnement personnalisé reçu courant mission l’obligeait à économiser 10 000 francs sur son compte à chaque paye en plus de l’épargne prélevé par l’ANVT.
À la fin de la mission, n’ayant pas assez de moyens pour s’acheter une nouvelle machine et s’installer à son propre compte, Assana a dû louer une machine à coudre à 2000 francs le mois. Les frais de location sont supportés par la vente du fromage du soja qu’elle avait entreprise comme AGR.
Les économies de fin de mission et l’épargne s’élevaient à 115 000 francs. Avec cette somme, elle s’est construite une pièce juste à la devanture de sa maison, ouverte à la rue qui lui sert d’atelier actuellement. Elle continue par travailler avec la machine louée. Récemment, elle a reçu la somme de 61 500 francs lors du partage du GEC et a complété 30 000 francs pour lancer la commande d’une nouvelle machine qui lui sera bientôt livrée.
“Les parents doivent apprendre à leurs filles que leur avenir ne se limite pas à avoir un bon mari, ni avoir des diplômes. Ils doivent souligner l’importance d’avoir un bon travail et aussi une bonne place dans la société”, exprime-t-elle.
Assana compte avoir une apprentie qu’elle pourra aussi former et transformer en une patronne. Elle est très fière de son passage dans le VEC, là où elle a gagné l’opportunité et les moyens pour s’installer à son propre compte.
ʺAider les autresʺ, c’est une grande joie pour moi, confie Assana. « Je suis convaincue qu’il incombe à tous les parents d’insister sur l’autonomisation des femmes, d’élever leurs filles pour qu’elles soient financièrement indépendantes et de créer une réalité plus équitable pour les générations futures », conclu-t-elle.