Sur les ondes de la radio Tchamba, le CRV-Centrale a animé une émission sur le suivi – accompagnement des Volontaires Nationaux de Compétences (VNC), ce mardi 19 avril 2022.
L’un des mécanismes développés par l’Agence Nationale du Volontariat au Togo (ANVT) pour la réussite de la mission des volontaires en mission est le suivi-accompagnement. Cette émission avec pour ce thème, vise à informer le public sur l’accompagnement dont bénéficie les volontaires nationaux de compétences une fois mobilisés.
L’accompagnement, est un processus continu, personnalisé et intégré qui permet de faciliter la mission du volontaire et la réalisation de ses objectifs professionnels et personnels. Il permet de s’informer régulièrement sur le déroulement de la mission du volontaire, connaître et comprendre le volontaire, faciliter son apprentissage, sa performance, son efficacité et son insertion professionnelle.
Dans ses interventions, le chargé de suivi monsieur AWISSOKI Eyassimam est revenu sur ce qu’est le suivi accompagnement, pourquoi accompagner les VN et quel est son objectif?. le déroulement du processus, de la mobilisation à la prise de service des VN, les outils de suivi et accompagnement des VN, les dispositifs mis en place pour la gestion des conflits et des cas de harcèlement sexuel rencontrés par le volontaire durant sa mission, etc., sont des points également abordé au cours de l’émission.
Il faut rappeler que la notion de « suivi-accompagnement » traduit un système intégré faisant jouer la complémentarité de l’information périodique générée par la collecte et l’analyse des données sur la mission des volontaires, la prise de décisions et le cheminement avec les volontaires pour la réalisation de ses objectifs professionnels et personnels. C’est une courroie de transmission d’informations entre les différents acteurs du volontariat, d’analyse et de compréhension, de prise de décisions, de compréhension, de cheminement et de facilitation.
Octave KARMON
Koutchabalo, est issu d’une famille polygame. Fils ainé de la lignée de sa maman, il a mis fin à ses études en classe de 5e pour embrasser les travaux champêtres afin de porter main forte à la maman dans l’éducation de ses petits frères et sœurs. Il a assisté cette dernière pour un bon moment avant de se lancer dans l’apprentissage. Passionné par l’art de transformer le fer en objet, il s’est orienté dans la soudure en 2019. Après trois ans de formation, il a obtenu son diplôme en 2021. Comme pour tout artisan, après leur formation, trouver un financement pour démarrer son activité est un casse-tête. Koutchabalo a manqué les moyens financiers pour mettre sur pied son atelier de soudure, il s’est alors retourné vers la culture de la terre avec l’idée de pouvoir réaliser son projet. Travailleur et toujours actif aux travaux d’intérêt général, en 2023, il a été enrôlé dans le programme VEC pour le compte de la phase 8 à Sokodé. La mission VEC, source de réalisation du projet de Koutchabalo Koutchabalo a participé activement aux travaux d’intérêt général pour le bien-être de sa communauté. Durant, sa mission il a prouvé son engagement à travers son assiduité et sa promptitude ce qui démontre que, le développement de sa communauté fait partie de ses prérogatives. L’ancien volontaire avait son projet de vie clairement définit avant le début de la mission. Alors il s’est fixé des objectifs pour la concrétisation de ce projet : ouvrir son atelier de soudure. Comme tous Volontaires d’Engagement Citoyen, ils sont payés mensuellement à 20 000F et 10000F d’épargne sur leur compte. Koutchabalo autre a toujours gardé ses allocations sur son compte jusqu’à la fin de la mission. Avec l’appui et accompagnement de sa chargée de suivi, il a pu identifier un endroit pour l’ouverture de son atelier. Le prix de l’engagement Après six mois de mission, Koutchabalo a pu construire une pièce en terre cuite pour son atelier dans le quartier Kpario sur la route de Bassar. Avec l’appui des kits d’installation dont il a bénéficié, le jeune artisan a saisi cette belle opportunité pour démarrer son métier. Il a officiellement ouvert son atelier en décembre 2024, et a déjà un apprenti à son actif. « Aujourd’hui c’est une grande fierté pour moi de travailler dans mon propre atelier grâce à mon engagement volontaire. Nuit été cette mission, où trouverai-je-t-il les moyens pour acheter la machine de soudure qui coûte si chère ? Je devrais être encore au champ et je risquerai d’oublier les notions de mon métier que j’ai appris. Tous mes efforts et énergie concentrés pendant trois ans apprentissage devraient être réduire à néant » telles sont les propos de notre interlocuteur à la fin de nos échanges. Il faut noter que nombreux sont ces jeunes artisans qui devenus aujourd’hui des patrons et patronnes d’atelier grâce au programme du volontariat d’engagement citoyen mis en place par l’Agence Nationale du Volontariat au Togo. GNAMDJA K. Espoir