Mariama est une jeune dame, toujours prête à relever les défis sans hésitation. En plus d’être titulaire d’un Certificat d’Apprentissage en couture, cette dernière a la facilité d’apprendre de nouvelles choses. En fin de mission de volontariat d’engagement citoyen, Mariama a fait le choix d’ouvrir une boutique d’alimentation générale dans son quartier, en se démarquant des concurrents par ses services qualité.
Bien qu’elle ait appris à coudre très jeune, Mariama a choisi face à la concurrence qui existe dans ce secteur, d’ouvrir une petite boutique d’alimentation générale. Ses atouts: l’humilité, l’accueil, le sourire, elle l’utilise à bon escient: « Avec l’appui de l’animateur de terrain, j’ai mené une étude de marché et j’ai jugé qu’implanter une boutique d’alimentation générale serait mieux et soulagerait les communautés qui parcourent des kilomètres pour faire des achats au sein de notre milieu ».
C’est par le biais d’un conseiller de la mairie que Mariama a appris l’existence du VEC. Elle a été retenue pour la phase 6 dans la commune de Tchaoudjo 3. En dehors des principes et valeurs du volontariat, Mariam incarne d’autres valeurs telles que le vivre ensemble, la valorisation du savoir-faire et l’épanouissement personnel.
Ce projet est la concrétisation et la détermination dans la mise en pratique des différentes formations reçues courant mission et surtout l’accompagnement de l’animateur de terrain.
Disponible, Mariama possède un vrai sens du service, de responsabilité et de gestion à son rythme, en combinant au mieux ses activités et l’éducation de ses enfants. Elle exhorte les jeunes à s’adonner à un métier pour se valoriser eux-mêmes, pour pouvoir apprendre à gagner leur pain quotidien, afin de servir le pays et œuvrer ainsi à la construction d’une nation épanouie et prospère. « Le conseil que j’ai à l’endroit des jeunes filles et garçons ; c’est de ne pas tout attendre du gouvernement. Commencez par dénicher les métiers et activités génératrices de revenus porteurs. Particulièrement aux jeunes filles et dames, ne pas tout attendre de l’homme. C’est à la femme, d’accompagner le mari pour l’évolution du foyer », déclare t-elle.
Koutchabalo, est issu d’une famille polygame. Fils ainé de la lignée de sa maman, il a mis fin à ses études en classe de 5e pour embrasser les travaux champêtres afin de porter main forte à la maman dans l’éducation de ses petits frères et sœurs. Il a assisté cette dernière pour un bon moment avant de se lancer dans l’apprentissage. Passionné par l’art de transformer le fer en objet, il s’est orienté dans la soudure en 2019. Après trois ans de formation, il a obtenu son diplôme en 2021. Comme pour tout artisan, après leur formation, trouver un financement pour démarrer son activité est un casse-tête. Koutchabalo a manqué les moyens financiers pour mettre sur pied son atelier de soudure, il s’est alors retourné vers la culture de la terre avec l’idée de pouvoir réaliser son projet. Travailleur et toujours actif aux travaux d’intérêt général, en 2023, il a été enrôlé dans le programme VEC pour le compte de la phase 8 à Sokodé. La mission VEC, source de réalisation du projet de Koutchabalo Koutchabalo a participé activement aux travaux d’intérêt général pour le bien-être de sa communauté. Durant, sa mission il a prouvé son engagement à travers son assiduité et sa promptitude ce qui démontre que, le développement de sa communauté fait partie de ses prérogatives. L’ancien volontaire avait son projet de vie clairement définit avant le début de la mission. Alors il s’est fixé des objectifs pour la concrétisation de ce projet : ouvrir son atelier de soudure. Comme tous Volontaires d’Engagement Citoyen, ils sont payés mensuellement à 20 000F et 10000F d’épargne sur leur compte. Koutchabalo autre a toujours gardé ses allocations sur son compte jusqu’à la fin de la mission. Avec l’appui et accompagnement de sa chargée de suivi, il a pu identifier un endroit pour l’ouverture de son atelier. Le prix de l’engagement Après six mois de mission, Koutchabalo a pu construire une pièce en terre cuite pour son atelier dans le quartier Kpario sur la route de Bassar. Avec l’appui des kits d’installation dont il a bénéficié, le jeune artisan a saisi cette belle opportunité pour démarrer son métier. Il a officiellement ouvert son atelier en décembre 2024, et a déjà un apprenti à son actif. « Aujourd’hui c’est une grande fierté pour moi de travailler dans mon propre atelier grâce à mon engagement volontaire. Nuit été cette mission, où trouverai-je-t-il les moyens pour acheter la machine de soudure qui coûte si chère ? Je devrais être encore au champ et je risquerai d’oublier les notions de mon métier que j’ai appris. Tous mes efforts et énergie concentrés pendant trois ans apprentissage devraient être réduire à néant » telles sont les propos de notre interlocuteur à la fin de nos échanges. Il faut noter que nombreux sont ces jeunes artisans qui devenus aujourd’hui des patrons et patronnes d’atelier grâce au programme du volontariat d’engagement citoyen mis en place par l’Agence Nationale du Volontariat au Togo. GNAMDJA K. Espoir