Jeune brodeur créatif, Zoulkaneni invente et propose à sa clientèle des créations sur mesure et originales. Il a des possibilités infinies d’inspiration pour son métier. Son rêve c’est de faire des conceptions intelligentes et des innovations uniques pour rendre la broderie attirante à ses clients dans la commune de Tchamba. Retour sur le parcours du jeune, ancien volontaire d’engagement citoyen de la vague 6 à Tchamba.
Comme la plupart des artisans, l’histoire de Zoulkaneni avec le secteur de l’entrepreneuriat a pris forme sur les bancs. Tout petit, il se projetait et se mettait déjà dans la peau d’un chef d’entreprise. Un rêve devenu une réalité plus tard, grâce à son passage dans le programme VEC. Après sa formation soldée par un certificat de fin d’apprentissage, Zoulkaneni a eu l’ingénieuse idée de se rendre utile en participant aux activités communautaires pour saisir de nouvelles opportunités en attendant l’ouverture de son atelier.
La broderie, une passion pour Zoulkaneni
À l’entrée de son atelier « SAMAZOUL » dans le quartier Boutchouwa à Tchamba, l’on est stupéfait par les belles créations exposées par le jeune. Spécialisé dans la couture homme et femme, Zoulkaneni propose des créations aux couleurs délicates et des coupes extrêmement raffinées destinées à toutes les couches. « Je fais des croquis préparatoires sur papier et je remplace les dessins par des textes dans lesquels, j’invente un autre moi-même, tout en restant sur un éventail de figures qui me plaisent. C’est comme cela que les images me viennent », a-t-il soufflé.
Au départ, les premiers clients étaient ses amis, pour qui, il confectionnait ses premiers modèles. Satisfaits, ces derniers vantent son talent et son savoir-faire dans le quartier. De fil en aiguille, Zoulkaneni commence à être sollicité par d’autres clients. « Je confectionnais des tenues pour des amis à moindre coût, parfois même gratuitement pour qu’ils me fassent la promotion auprès de leur connaissance. C’est ainsi que petit à petit, j’ai commencé par avoir d’autres clients », raconte-t-il.
Zoulkaneni a 2 apprentis à sa charge et est fier de son travail. Son défi actuel est de faire mieux pour satisfaire ses clients puisque le métier demande aussi de suivre de près les tendances de la mode, afin de se familiariser aujourd’hui avec la programmation informatique des machines à broder.
L’ancien volontaire d’engagement citoyen a réussi son pari. Il doit son succès à l’ANVT depuis quelques mois à travers qui, il a réussi à obtenir son diplôme et s’est installé à son propre compte. « Sans le programme VEC, je serai partie au Ghana ou peut-être devenu un délinquant. Je remercie l’AT pour les multiples conseils. J’arrive a épargné au moins 30 000 F CFA par mois et contribue aisément aux dépenses familiales », exprime-t-il.