Ce matin nous avons retrouvé Farida en pleine manipulation biochimique dans la salle de laboratoire. Concentrée pour éviter toutes éventuelles erreurs sur la machine spectrophotomètre, elle fait des tests biochimiques lui permettant de lire les résultats. À la fin de ces tests, elle porte soigneusement les résultats sur les bulletins d’analyses des patients et tâche de ne pas les divulguer.
Volontaire nationale de compétence de la vague 16, Farida est technicienne supérieure de laboratoire. Elle est affectée en février 2021, au Centre Hospitalier Préfectoral (CHP) d’Agou Gare pour appuyer le service laboratoire. Bien qu’elle soit mariée, elle a quitté sa famille à Lomé pour répondre au besoin de la communauté d’Agou. Même si elle ne connaissait pas le milieu tout ce qui lui préoccupait est d’apporter sa pierre à l’édifice.
Un engagement respecté
Formée à l’Université de Lomé, Farida est titulaire d’une Licence Professionnelle. Dans sa structure d’accueil, elle mène à bien sa mission de volontariat. Prompte et efficace, elle sait prioriser les tâches. Lorsqu’une urgence arrive au niveau de la maternité ou de la médecine, peu importe l’activité qu’elle est en train de mener, elle la sursoit et fait face à l’urgence. À travers l’intérêt qu’elle porte aux patients, elle suscite de l’admiration au sein de sa communauté et de sa structure d’accueil.
‘’Farida est une personne respectable. J’apprécie bien son travail, son engagement et son humilité. Ce qui me plait chez elle, c’est sa façon de prioriser les tâches. Son arrivée a été une valeur ajoutée pour notre centre vu qu’elle est venue renforcer notre équipe. Le travail évolue très bien et cela a boosté le taux de fréquentation du centre. Je profite de cette occasion pour remercier l’ANVT et le gouvernement pour ce programme salutaire,’’ affirme YOROUMA Djobo surveillant général du CHP Agou Gare.
Farida, la conseillère psychosociale
La mission de Farida ne se limite pas seulement aux analyses médicales. En appui avec les agents communautaires de santé, elle organise des séances de sensibilisation sur les IST/VIH, la tuberculose et sur la Covid-19 dans les villages d’Agou.
Lors de ces sorties, elle rencontre ses patients séropositifs qu’elle suivait et qui ont disparu parce qu’ils ont peur que leurs statuts sérologiques soient reconnus par la communauté. Devant cette situation, elle devient leur première confidente et leur conseillère psychosociale. Elle discute avec eux, les rassure et les ramène au centre afin qu’ils puissent continuer leurs traitements.
Farida, satisfaite de son choix pour le volontariat, raconte : ‘’le volontariat m’a permis de savoir comment s’adapter à un milieu étranger et d’acquérir de nouvelles expériences professionnelles. Contrairement au laboratoire du CHU Sylvanus Olympio où les départements d’analyses sont scindés, j’ai la chance ici d’avoir un laboratoire polyvalent où je fais tout à la fois. Cela me permet de me performer dans tout ce qui est de mon domaine.’’