Ce matin déjà à 6h30, Zakari est déjà à son site de travail dans l’enceinte de la préfecture de Kpalimé où il est en train de créer un espace vert avec son équipe (les Volontaires d’Engagement Citoyen (VEC). Avec un pot de fleurs à la main, il leur explique comment mettre en terre les fleurs pour avoir un bon résultat. Qui est Zakari et que fait-il parmi les VEC ?
Titulaire du BEPC, Zakari est un Volontaire Sénior (VS) de la phase 7 dans la commune de Kloto 1. Ancien ingénieur retraité de la Société de Rénovation du Café Cacao (SRCC), il est le chef quartier de Novissi-Komé à Kpalimé. De nos jours, devenu pépiniériste de fonction, il s’occupe de son vaste site de pépinière qui se trouve à Lavié dans sa ville natale. Très engagé pour le développement de sa communauté, il a décidé d’apporter sa pierre à l’édifice à travers son engagement au volontariat.
Choix pour le volontariat
Etant chef du quartier, Zakari a la connaissance de la situation précaire dans laquelle se trouvent les jeunes. Soucieux de l’insertion socio- professionnelle de ces derniers, il a postulé pour le volontariat dans le but de partager son expertise du domaine d’horticulture avec les VEC. Selon lui voir les jeunes divaguer dans le quartier lui rend mal à l’aise. Chaque temps, il ne fait que réfléchir sur comment les aider pour leur inclusion sociale. Donc quand il a appris l’existence du programme VEC, il s’est dit que c’est le canal idéal qu’il peut utiliser pour transmettre son savoir-faire.
Retenu à la fin des interviewés, il a pour mission non seulement d’encadrer et d’accompagner les VEC sur le terrain mais aussi de planifier des activités à fortes valeurs ajoutées avec la commune qui est sa structure d’accueil. Gentil et aimable, il est apprécié par les VEC. ‘’Notre sénior monsieur SIAKA est très gentil et jovial. Il nous a pris comme ses propres enfants et n’hésite pas à nous guider sur le bon chemin. Lorsqu’il nous sent découragés ou démotivés, il nous raconte des histoires pour nous égayer. Ce qui me plaît chez lui est qu’il nous encourage toujours à entreprendre des AGR, nous raconte GODJI Adjo Reine, une VEC.
Au-delà de son cahier de charge, Zakari s’est démêlé pour tenir sa promesse de partages d’expertises. C’est ainsi, qu’un jour, il a choisi un temps pour former les VEC sur l’horticulture avec ses différentes techniques de multiplications : la multiplication par bouture, par graine et par liane. Ravi d’avoir partagé son savoir-faire avec les VEC, Zakari déclare : J’ai tenu coûte que coûte à leur donner cette formation parce que le domaine d’horticulture est un domaine porteur. À la fin de la mission, les VEC désireux de travailler la terre pourront servir de cette formation pour s’installer à leurs propres comptes. Ce qui leur permettra d’avoir une vie épanouie à travers leurs revenus.’’
Zakari est comblé d’avoir partagé son expertise avec les VEC parce que ces derniers ont manifesté beaucoup d’intérêt pendant la formation. La preuve est que beaucoup d’entre eux ont essayé de reprendre cette formation d’horticulture. Ce qui a permis d’obtenir les jeunes fleurs dont ils utilisent pour créer des espaces verts dans l’enceinte de la préfecture.