À l’œuvre, Melelenda présente les mains d’artistes qui lui valent l’admiration. Son charmant sourire et son accueil font appel à l’attention de la clientèle. La vingtaine, elle s’est construite sa personnalité grâce au VEC et aujourd’hui se fait compter parmi les patronnes d’atelier. Propriétaire du salon de coiffure l’Eternel, elle fait la fierté de ses clientes.
Dès son enfance, Mélelenda, nourrissait déjà l’amour pour la coiffure. « Très petite, j’adorais me faire coiffer », s’est-elle exprimée. Bien qu’elle ait quitté tôt les bancs au niveau primaire, après le décès de ses deux parents et victime de la maltraitance de sa tante, Mélelenda ne regrette pas du tout d’avoir choisi le métier de la coiffure. Elle qui conçoit positivement l’apprentissage de la gent féminine pour leur épanouissement et l’atteinte de leur autonomie, ne pouvait que montrer l’exemple. Un rêve qui devient une réalité.
Trois années de formation ont suffi pour faire d’elle une « professionnelle en la matière », à en croire les témoignages de ses clientes qui se comptent à flot chaque jour. Entre elle et sa clientèle, c’est une histoire de confiance. Avec un carnet d’adresses riche et diversifié, Melelenda compte parmi ses clientes, des fonctionnaires, les femmes au foyer, les jeunes filles et les enfants. Coiffure, tresse, pédicure, manucure, maquillage; sont les activités qu’elle exerce dans son salon de coiffure sis au quartier lama en face du petit marché de Tchébebe.
Ancienne volontaire de la phase 6 à Tchébebe dans la préfecture de Sotouboua, Melelenda doit son succès à l’ANVT à travers son programme VEC qui lui a permis d’être à son propre compte. Elle est d’ailleurs fière de ce qu’elle fait. C’est pourquoi, elle n’hésite pas à exhiber ses compétences pour satisfaire sa clientèle. Pour se faire une coiffure chez elle affirme que le prix varie selon la tête de la cliente, mais “c’est à partir de 500f”, nous a-t-elle soufflé.
À l’heure actuelle, elle ne se plaint guère du rendement de son métier. Elle a déjà un apprenti avec qui elle est prête à lui transmettre son savoir.
Melelenda vit de son métier et espère développer son potentiel au regard de son carnet d’adresses. « Je gagne bien ma vie, je paie mes loyers, mes factures d’eau et d’électricité », se réjouit-elle.
Des difficultés liées au métier, Mélelenda déclare que ça n’en manque pas. Cependant tout est fait pour satisfaire aux desiderata de la clientèle.
À l’endroit de la jeune fille et de la femme qui n’a aucune activité, Mélelenda les conseille d’apprendre un métier, ou de se former afin de se prendre en charge, ultime condition pour atteindre leur autonomisation.