Assise confortablement sur une chaise, les yeux fixés sur son ordinateur, Aimée traite un document important que le maire doit apporter à un atelier dans l’après-midi. Très efficace en techniques de saisies et traitements de texte, elle fait tout pour rendre toujours son travail impeccable. Cette efficacité est l’une des raisons de son recrutement au sein de la mairie de Wahala après son passage dans le volontariat d’engagement citoyen.
Très timide à l’école, Aimée a décroché très vite, son Brevet d’Étude du Premier Cycle (BEPC). Après quatre années passées au lycée, elle n’a pas pu obtenir son baccalauréat première partie, par deux tentatives. Elle a décidé alors d’abandonner les études pour apprendre l’informatique bureautique.
Après sa formation, en attendant de trouver du travail, son père lui impose le volontariat d’engagement citoyen pour occuper son temps libre. Chose qu’elle ne voulait pas mais après avoir insisté plusieurs fois, Aimée a fini par accepter et devenir VEC. Cependant, son passage dans le volontariat va changer le cours de sa vie.
Ancienne volontaire d’engagement citoyen, Aimée s’est fait enrôler pour le compte la phase 5 dans la commune de Haho 4. À la fin de sa mission, elle a été sollicitée pour un stage afin de se perfectionner dans l’informatique bureautique. Ainsi, elle a commencé un stage à la mairie de Wahala sans savoir qu’elle sera la titulaire de ce poste sur le long terme.
Au cours du stage, elle a développé les valeurs de volontariat notamment l’humilité et le dévouement pour le travail bien fait. Ce qui a émerveillé les autorités de la commune qui n’ont pas hésité à lui faire signer un contrat à la fin de son stage. Elle est aussi appréciée des visiteurs grâce à son accueil et à ses prestations de service.
La mission de volontariat a changé le tempérament d’Aimée. Très timide et peureuse, le volontariat l’a métamorphosée à travers l’effet de groupe. Elle est devenue une femme audacieuse et ouverte. Très ravie de son changement, elle affirme : « Avant le volontariat, non seulement j’avais peur de m’approcher d’une personne mais aussi, j’étais très réservée. Une fois que je suis rentrée dans le volontariat, mon comportement a changé grâce aux diverses formations sur les compétences de vie reçues ».
La mission de VEC, une mission de tous les jours
Pour Aimée, la mission de VEC est une mission de tous les jours. Pour cela, même après sa mission, elle continue de mener des travaux d’intérêt collectif dans son quartier. Elle s’est donnée la tâche d’arranger la devanture de sa maison et celles de ses voisins, les week-ends. Selon elle, faire la mission de VEC et continuer de vivre dans un environnement malsain, n’est pas approprié.
Très ambitieuse, Aimée projette avoir une activité parallèle pour avoir un double revenu. Cette activité est de faire le stockage des céréales et le revendre pendant les périodes de pénurie. Elle compte également faire la revente de la friperie et des pagnes.