Rien ne prévoyait qu’elle serait comptée parmi les maitresses couturières de la ville de Sotouboua, parce que par moment, elle fut rejetée, piétinée et mise à l’écart, même par les membres de sa famille. Aujourd’hui, c’est avec joie qu’elle raconte son témoignage. Qui est SIMTORO Passakoum ?
Issue d’une famille polygame et 10 ème de sa fratrie, Simtoro est une fille particulière avec des principes qui la distingue de ses frères. De cette particularité est née la jalousie, l’envie, la haine attirant ainsi des mésententes.
Souvent victimes de préjugés, les dernières épouses étaient considérées comme des voleuses de mari et la société portait les jugeaitg. Elles étaient considérées comme «chouchou du mari.» et du coup, les autres enfants développaient de la haine et la jalousie pour leurs demi-frères et sœurs.
C’est dans cette atmosphère que Simtoro a grandi débouchant ainsi sur l’arrêt brusque de ses études. Elle s’est lancé un défi, celui de réussir à tout prix. Une seule idée traversait souvent son esprit, “marquer son temps”. Car disait-elle “je suis différente des autres, ce n’est que par cela que je puisse être respecté et témoigner la grandeur de Dieu”.
Cependant, tous ces épreuves n’éloigneront pas cette dernière de ses objectif. C’est ainsi que, malgré l’arrêt de ses études, elle décide d’apprendre la couture qui débouche quelques années après sur l’obtention d’un diplôme en CFA couture.
Plus tard, son engagement au projet VEC à sotouboua a changé radicalement sa vie. Nous confie-t-elle «J’avais le diplôme en main, mais c’était difficile de m’installer. Vaine ont été mes tentatives de sollicitation auprès des membres de ma famille. Pour certains, c’était un affront si j’arrivais à les dépasser et pour d’autres encore, un mépris.
La volonté de réussir
Le hasard n’existe pas. En faisant le choix de me porter comme VEC, c’était dans l’optique de servir ma communauté, mais j’ai bénéficié des avantages du projet. Entre autres, les notions sur l’éducation financière, les compétences de vie, etc… qui ont fait de moi ce que je suis. Mes allocations et les 4 mois d’épargne m’ont servi à m’acheter une machine à coudre et louer un local. Je suis ainsi devenue maîtresse couturière.
«Ça fait chaud au cœur de voir ces jeunes transformés, et devenir des personnes nouvelles. Cela prouve l’importance accordée aux modules développés et l’impact de leur participation aux réunions GEC qui constituent une source d’insertion.» Affirme son agent de suivi Tagba Lonsozou.
Très ambitieuse, elle milite toujours dans son GEC et envisage équiper son atelier avec une seconde machine à coudre à la fin du deuxième partage. Aujourd’hui, plus qu’une femme épanouie, Simtoro pense se doter des moyens nécessaires à son épanouissement et faire tout ce qui est de son possible afin de donner un avenir radieux à sa progéniture.