Debout au milieu des reposoirs entourés des arbres dans le jardin des 2/3 du quartier Nyivémé, Abravi discute avec les Volontaires d’Engagement Citoyen sur comment aménager le jardin. Dans un bref de temps la discussion prend fin et tout à coup, des groupes se forment. Certains donnent des coups de balais, et d’autres désherbent les berges du fleuve passé à côté du jardin. Les chants d’oiseaux et le vent frais de ce matin leur procurent une très belle journée. C’est dans cette fraternité qu’Abravi travaille avec les VEC. Qui est-elle pour eux ?
Agée de 55 ans et plus, Abravi est une mère de 2 enfants. Elle fait partie des 12 volontaires séniors de la phase 4 de la mission de Volontariat d’Engagement Citoyen à Kpalimé. Affectée à l’ONG RADI, elle dirige, et accompagne 25 VEC sur le terrain.
Choix du Volontariat
Ancienne secrétaire d’une structure de la place, Abravi fait partie des gens qui ont la fièvre du développement de leur communauté. C’est un agent du développement communautaire qui a participé plusieurs fois à des projets de développement de sa communauté. Un jour au cours des activités de ‘’Togo Propre’’, elle entend parler du volontariat sénior qui est un cadre idéal pour le transfert de compétence. Très émue par les actions que mène l’ANVT à l’endroit des jeunes non scolarisés ou semi scolarisés pour leur inclusion sociale, elle décide de s’engager. ‘’C’est vraiment génial de la part de l’ANVT de penser à l’inclusion sociale des jeunes. Par leur engagement et leur dévouement, ils rendent belle notre communauté. Cela m’a vraiment marqué et j’ai décidé à mon tour de m’engager pour les accompagner, partager mon expertise et mes expériences avec eux.’’ a affirmé Abravi
Abravi, la maman des VEC,
Il n’est pas donner à tout le monde de diriger ou d’accompagner un groupe de jeunes. Pour arriver à le faire, il faut avoir la confiance en soi, la patience, le courage, l’humilité et l’esprit d’écoute.
Très douce, Abravi possède ces qualités citées ci-dessus. Elle considère les VEC comme ses propres enfants. Elle les traite avec beaucoup d’affection et leur porte une attention particulière comme un berger qui guide ses troupeaux. A l’heure de pause, elle discute avec eux sur plusieurs thèmes à savoir : les compétences de vie, hygiène corporelle et vestimentaire. Elle a appris à ces jeunes, le courage, la persévérance et surtout la confiance en soi. Toujours à leur écoute, elle leur prodigue de bons conseils. Son affection a tellement marqué les VEC qui n’ont pas hésité à l’appeler ‘’maman’’. ‘’Nous appelons notre superviseure maman, non pas parce qu’elle est une femme mais parce qu’elle mérite cette appellation. Celle-ci vient de tout profond de notre cœur pour lui témoigner notre gratitude. Grâce à ses conseils, nous avons compris que nous avons de l’avenir et qu’il faudrait qu’on se batte pour réussir dans la vie. C’est une maman au cœur d’or.’’ a témoigné Kalao solim l’une des VEC affectée à RADI.
Très émue par cette appellation, elle déclare : ‘’ je suis tellement fière quand les VEC m’appellent maman. Cela me procure une joie immense et me rassure que je ne suis pas en train de faillir à ma mission.’’
Abravi est très contente d’avoir participé à cette mission de volontariat. Son souhait est qu’à la fin de cette mission voir tous ces jeunes sortir de leur situation précaire. C’est pour cette raison qu’elle les encourage vivement à participer au Groupement d’Epargne et de Crédit (GEC) qui est un instrument d’autonomisation des jeunes.