Après avoir servi en tant que Volontaire d’Engagement Citoyen à Sokodé lors de la phase 6, Soradji a décidé de tracer sa propre voie. Il s’est tourné vers l’entrepreneuriat en se lançant dans la commercialisation des noix de coco, une activité qui est aujourd’hui sa principale source de revenus. Mais qu’est-ce qui a motivé ce jeune homme à faire ce choix ambitieux ?
Soradji a mis fin à ses études en classe de 4e par manque de moyens financiers. Très tôt pris conscience que sa réussite dépendait de lui. Au lieu de suivre les jeunes de son entourage qui partaient tenter leur chance dans les pays voisins, il a choisi une autre voie. Après avoir quitté l’école, il a décidé d’aider sa grande sœur à vendre des noix de coco au carrefour UTB de Sokodé. Dévoué et travailleur, il a rapidement gagné la confiance de sa sœur, qui lui a montré les différents débouchés où elle s’approvisionnait. Déterminé à devenir financièrement autonome, Soradji a cherché des opportunités. C’est ainsi qu’il a découvert le programme VEC grâce à sa sœur et n’a pas hésité à saisir cette chance.
Mobilisé en 2021 comme Volontaire d’Engagement Citoyen, Soradji a fait preuve de détermination pour pouvoir atteindre ses objectifs. Les différentes formations reçues au cours de la mission lui ont permis de bien ficeler son idée de projet avant de se lancer. Ayant déjà les prérequis dans le domaine de la commercialisation des noix de coco, il a jugé bon de suivre ce chemin à la fin de sa mission. Ainsi après les six mois de mission, avec l’appui et accompagnement de son chargé de suivi, il a trouvé une place au bord de la route qui mène vers Bassar dans le quartier Tchawanda pour s’installer.
Les allocations de fin de mission ont permis au jeune entrepreneur de se détacher de sa sœur. Il a réussit a se faire de la clientèle avec sa technique de vente et son accueil impeccable. Tous les midis, c’est une file indienne qui attend pour étancher leur soif avec du jus de noix de coco plein de verdure. « J’ai embrassé cette activité suite au conseil de ma sœur. Si aujourd’hui je suis autonome, c’est grâce à la mission de volontariat. Avec ce commerce, je m’en sors bien car c’est une activité très rentable. Je compte mettre en place un second point de vente » confit-il.
« Soradji est un petit frère que j’ai vraiment aimé pour son dynamisme. Il aime se battre pour trouver son pain quotidien, c’est pourquoi je n’ai pas tardé à lui montrer le secret de mon activité. Aujourd’hui grâce à la mission de volontariat, il s’est lancé dedans et est devenu autonome. Je suis vraiment fière de son évolution, car il a écouté mes conseils » témoigne Wassilatou, la sœur de Soradji.
GNAMDJA K. Espoir