À la recherche d’un endroit pour déguster des plats africains accompagnés de la bonne viande sauvage ? Une excellente adresse : chez Tata Awiya à Kara. Couturière de formation, Awiya a ouvert un petit restaurant après sa mission de volontariat d’engagement citoyen. Femme résiliente, elle nourrit une passion particulière pour la cuisine, c’est pourquoi elle a décidé de concilier le métier de couture à la restauration. Sa recette pour y réussir ? Suivre sa passion avec abnégation.
L’histoire d’Awiya ressemble à celle de nombreux jeunes artisans qui, après avoir obtenu leur Certificat de Fin d’Apprentissage, se retrouvent dans des situations financières difficiles lorsqu’ils cherchent à se mettre à leur compte en ouvrant leurs propres ateliers.
Mère au foyer avec quatre enfants, Awiya a obtenu son diplôme en couture. Cependant, elle a été confrontée très tôt aux difficultés financières et à une baisse de moral, en grande partie due au manque de soutien de sa famille pour concrétiser son projet. Pendant trois ans, elle a suivi une formation en couture.
De nature calme et réservée, Awiya aime se surpasser et travaille toujours ardemment pour prendre soin de son foyer. Elle est très sociable et s’implique toujours dans les travaux communautaires pour se sentir utile. C’est ce qui l’a poussé à s’engager au volontariat en 2022, dans le but de contribuer à l’amélioration du cadre de vie de sa communauté. Elle explique :« Mon choix de m’engager au volontariat s’explique par le fait que, je suis toujours disponible pour des activités communautaires. Aux côtés de nos groupements de femmes, je participe à chaque sollicitation de nos Chefs quartiers pour effectuer divers travaux bénévoles en faveur du développement », explique-t-elle.
Pendant sa mission de volontariat, elle a démontré, par sa promptitude et son dévouement sur le terrain, que l’amélioration du cadre de vie de sa communauté est l’une de ses priorités. En retour, elle a bénéficié de formations sur l’entrepreneuriat, l’initiation à des activités génératrices de revenus, ainsi que des formations sur la culture de l’épargne.
Membre active du groupement d’épargne et de crédit “Lanhezié”, après le partage de l’épargne de leur premier cycle, elle a décidé d’investir ses parts dans la création d’un petit restaurant où elle vend des plats africains et de la viande sauvage.
Elle s’est désormais établie dans le secteur de la restauration, mais elle continue également à coudre à la maison lorsqu’elle reçoit une commande. « Le programme VEC a apporté un changement dans ma vie. Grâce aux formations, j’ai eu l’idée d’utiliser mon épargne pour entreprendre. En raison de la rude concurrence et de la faible demande de services dans le domaine de la couture, je ne parvenais pas à réaliser de bénéfices. J’ai donc décidé d’essayer une autre activité lucrative au lieu d’ouvrir un atelier. Je gagne ma vie grâce à cette activité et je suis financièrement indépendante. Auparavant, je devais attendre mon mari pour certains besoins de la famille, mais ce n’est plus le cas », affirme Awiya.
KPANTE Djabi