A Kpéssidè, un des villages du canton de sarakawa, à 32km de la ville de Kara, TARKPESSOU s’est engagée pour le bien-être des enfants et des femmes enceintes les plus touchées par la pauvreté.
Volontaire nationale de la 7ème vague, Tomfei est affectée à la direction préfectorale au centre social de tchitchao. Aujourd’hui, sa mission se déroule au sein de l’école primaire publique de kpéssidè.
Affectée sur le projet « transferts monétaires et filets sociaux », le projet à débuté en 2014 et est à sa deuxième phase. Il consiste à prendre en charge les enfants de zéro à deux ans et les femmes enceintes ayant commencé la consultation prénatale et dont les conditions de vie sont difficiles.
L’objectif est de venir en aide à ces familles défavorisées avec une subvention mensuelle de 5000 FCFA aux enfants pour lutter contre la malnutrition.
Au-delà des transferts monétaires, Tomfei fait le suivi auprès des bénéficiaires, organise et participe aux sensibilisations et causeries éducatives mensuelles. Au cours de ces échanges, plusieurs thématiques telles que : l’enregistrement des naissances, les mariages précoces, les mutilations génitales, l’inscription et le maintien des enfants à l’école et… sont abordées.
IMPACT DU PROJET SUR LA POPULATION DE KPESSIDE
40 femmes sont bénéficiaires de ce projet qui a contribué, grâce à l’appui et aux conseils de Tomfei, considérablement à l’amélioration des conditions de vie des enfants. Les enfants se sont vu établir des actes de naissance, les femmes enceintes ayant présenté leurs carnets prénatals ont pu mener à bien leur grossesse.
Grâce aux conseils et à l’assistance de Tomfei, les femmes ont compris la nécessité de prendre soin de leurs enfants afin de leur assurer un lendemain meilleur.
« Elle fait de son mieux pour faire comprendre aux femmes que l’argent des transferts monétaires doit être dépensé à bon escient, que ce soit dans le domaine de la nutrition, de la santé, de l’éducation etc.. , pour que ces enfants aient le minimum pour bien grandir » affirme M. TALEBAGMAM, agent communautaire de protection de l’enfant.
Comme dans toutes missions, la volontaire rencontre quelques difficultés.
LES DIFFICULTES
L’une des difficultés que rencontre Tomfei est la négligence de certaines femmes à mettre en pratique ce qu’on leur dit. « Il y en a de ces femmes qui prennent l’argent pour subvenir à leurs propres besoins alors que à côté, il y a l’enfant qui est malade et a besoin des soins. Je suis obligée dans ce cas, au prochain payement de saisir leur argent et ensemble, on se rend à l’hôpital pour donner des consignes aux infirmiers » affirme-t-elle. Pour les sensibilisations et causeries éducatives, il est souhaité que les femmes viennent accompagnées de leurs maris, mais rares sont ceux qui acceptent.
Fousséna Koura-Napo