Les 7 jours de la semaine, bien qu’ils paraissent identiques aux yeux des gens, ont chacun leurs spécificités dans la vie de tout un chacun. Pour Hodalo, le mardi, le jeudi et surtout le samedi sont des jours spéciaux pour elle, car ce sont les jours que le grand marché de la commune de Kloto 1 s’anime plus. Ce samedi, nous l’avons retrouvée au marché à son lieu de vente et à côté de ses marchandises. Très concentrée à servir une cliente, elle n’a pas remarqué notre présence.
C’est difficile pour tout enfant de perdre un parent sur le banc d’école dans la mesure où cela perturbe son cursus scolaire et même entraine son abandon des classes. Mais cela n’a jamais été une fin en soi. Même si on n’a pas la chance de faire de longues études, on peut réussir sa vie. C’est ce que Hodalo volontaire d’engagement de la vague 5 nous démontre à travers sa situation actuelle.
Issue d’une famille modeste, Hodalo est la fille ainée de ses parents. Orpheline du père dès le bas âge, elle a eu de la peine à poursuivre ses études. Déjà en classe de 4ème , elle était à sa propre charge. Ne trouvant pas de moyens pour payer sa scolarité, elle a quitté les bancs pour rentrer dans la vie active. Comme activités, elle faisait des petits jobs pour gagner un peu d’argent. Avec cet argent gagné, elle a démarré la vente des tubercules de manioc.
Hodalo à l’école de vie initiée par l’ANVT
Devenue revendeuse des tubercules de maniocs au grand marché de Kpalimé, Hodalo a géré tant bien que mal son AGR. Un jour à travers une causerie avec une de ses amies, elle a entendu parler de la mission du VEC et de ses avantages. Intéressée par la mission, elle a décidé de se faire enrôler.
Ainsi pour se rendre disponible pour servir sa communauté, elle a bien aménagé son temps et a cherché aussi une personne de confiance à qui elle peut confier son AGR à son absence. ‘’Si j’ai laissé mon AGR pour la mission de VEC, c’est que j’ai mes raisons personnelles. En toute franchise lorsqu’on m’a expliqué la mission, au-delà de servir sa communauté, il y’a un aspect qui a retenu mon attention : c’est la formation sur les compétences de vie et sur l’entrepreneuriat que l’ANVT donne gratuitement aux jeunes durant leurs missions. Je me suis dite c’est une occasion à ne pas rater. Quoi de plus beaux que de se faire former en servant sa communauté,’’ nous explique-t-elle.
Aujourd’hui, Hodalo ne regrette pas son choix pour le volontariat. Plutôt, elle le glorifie: ‘’ Je reconnais sincèrement qu’avec le VEC, j’ai gagné beaucoup. En dehors des formations que j’ai bénéficiées, j’ai aussi gagné des allocations. Celles-ci m’ont permis non seulement de renforcer mon AGR mais aussi de démarrer d’autres à savoir : le stockage des céréales, du gingembre et la fabrication du vin de palme, ‘’ nous raconte-t- elle avec sourire.
Hodalo, en dehors des tubercules de manioc, vend maintenant les bananes plantins et les noix de palme. Avec sa situation financière actuelle, elle fait de grandes recettes. Les jours du marché surtout les samedis, elle vend 3 à 4 sacs de manioc.
Toujours humble et généreuse, elle est disponible pour rendre des services d’ordres sociaux dans la mesure du possible à son entourage. Elle est le poumon de son foyer et de sa grande famille.