Afoua, la trentaine n’avait pas idée que son engagement au service de sa communauté pouvait l’aider aujourd’hui à se faire une place dans la société. Couturière de formation et volontaire d’engagement citoyen de la phase 7 dans la commune de MÔ 1 (Djarkpangan), six mois après sa mission, elle ouvre son atelier de couture dans le quartier Adjondo et jouit pleinement des retombées de son métier.  Aujourd’hui, c’est avec un cœur pleines d’émotions qu’elle nous raconte son passé difficile.   

Après l’obtention de son diplôme de fin d’apprentissage, Afoua, n’ayant pas les moyens pour s’installer, a décidé de partir en aventure au Ghana, où elle a travaillé comme femme de ménage pendant trois ans. De son retour au pays, l’argent réunit ne lui a pas permis de réaliser son rêve. Entre temps, elle est tombée enceinte et sa vie fut basculée.

Mère célibataire, Afoua se fait mobiliser en 2022 au VEC par le biais d’une cousine à elle, qui lui parla du programme. Dès le début de sa mission, cette dernière s’est fixée pour objectif de devenir une femme épanouie comme sa cousine à la fin de la mission. Elle s’est donnée corps et âme en mettant son temps au service de sa communauté par les travaux d’assainissement et autres activités inscrites durant sa mission. Après six mois de mission, avec son épargne et un prêt contracté auprès de son GEC, Afoua s’est achetée une machine et les matériels nécessaires pour son métier.

Aujourd’hui, c’est une maitresse couturière qui s’est installée à l’entrée de sa maison dans le quartier Adjondo avec deux apprenties à son actif. La culture de l’épargne, les différentes formations reçues sur les compétence de vie et l’accompagnement technique de l’animateur de terrain ont été des éléments décisifs qui ont milité pour son insertion socio-économique. Grâce à cette mission de volontariat, elle arrive à se prendre en charge et à assurer un meilleur lendemain à son enfant.  « La mission de volontariat m’a vraiment aidé à concrétiser mon projet de vie. Aujourd’hui, j’ai mon atelier, chose que j’ai tant rêvé. Mon engagement au service de ma communauté m’a permis de retrouver mon autonomie financière » affirme-t-elle toute confiante.

GNAMDJA Kodjo