Trois années en arrière, l’on découvrait Solim au début de son apprentissage en Tapisserie à Kara. Aujourd’hui, dans son atelier, Solim est occupée à dresser un canapé, le sourire sur son visage pétillant. La jeune dame, malgré les préjugés sur le type de métier qu’elle a décidé apprendre, a tenu bon. Elle dispose de son propre atelier et assume pleinement son choix. Dotée de courage inédit, elle veut insuffler l’envie à ses concitoyennes à prendre leur destin en main.
Solim a abandonné les études en classe de 3e pour se réorienter vers l’artisanat. Ayant eu connaissance du programme du volontariat d’engagement citoyen, elle saisit cette chance pour contribuer au développement de sa communauté et aussi de réaliser son projet. C’est ainsi qu’elle devint volontaire d’engagement citoyen. Apres sa mission, Solim s’est servi de ses allocations pour signer un contrat d’apprentissage au Centre de Tapisserie et de Formation Professionnelle (CTFP) à Kara: « J’ai abandonné les classes suite à quelques difficultés. La tapisserie me passionnait mais je n’avais pas les moyens pour signer le contrat. Ne faisant plus rien, je me suis engagé comme volontaire pour servir ma communauté. Etant à la recherche des moyens financiers pour mon contrat d’apprentissage, j’ai épargné mes allocations pour le faire », raconte t-elle.
La détermination de Solim lui a permis de surmonter les peurs et les doutes dès le début de son apprentissage. Avoir réussi à ouvrir son atelier est pour elle une très grande fierté :« malgré les difficultés, j’ai fait ma formation et je suis parvenu à ouvrir mon atelier, ça me prouve que je ne me suis pas trompé sur moi-même. Je suis fière de mes efforts. Grâce à ma mission de volontariat j’ai une activité qui m’épanouie», confie t-elle.