Sous un apatam, assise devant une bassine remplie de boisson locale tchoukoutchou, Delphine, calebasse en main, sert un de ses clients. Il est 08h du matin, mais déjà, nous retrouvons cinq personnes assises sur des bancs sous l’apatam. L’ancienne Volontaire d’Engagement Citoyen de la vague 6, a pu entamer ce commerce de la boisson locale grâce aux économies de ses allocations de fin de sa mission.
Delphine, mariée et mère de quatre enfants, a su se battre jusqu’à son autonomisation financière. Sa vie n’a pas vraiment été facile, car étant orpheline. Avant de s’engager comme Volontaire d’Engagement Citoyen (VEC), Delphine faisait des petits jobs au grand marché de Tsévié qui s’anime tous les vendredis. Elle aidait les dames à vendre contre une rémunération qui était réellement insignifiante. C’est au cours de ces petits travaux qu’elle a appris sur les ondes de la radio locale, l’existence du VEC et a décidé de s’engager pour rendre sain son milieu.
Delphine s’est organisée pour avoir une activité génératrice de revenus dès la fin de la mission. Pour ce faire, elle a minutieusement géré ses allocations pour acheter deux grandes marmites. Au fil du temps, toujours avec ses économies, elle a également acheté deux sacs de sorgho, ce qui lui a permis de démarrer son activité à la fin de sa mission.
Après la mission, Delphine a aménagé un local au marché de Tsévié pour s’installer. Elle est heureuse et s’en sort très bien avec son commerce. « Je suis devenue une femme épanouie grâce au VEC, mon commerce me rapporte beaucoup. J’arrive à participer aux charges de la maison », déclare-t-elle toute souriante.
Delphine pense associer à son commerce la vente des céréales en gros et détails dans les années à venir. Son rêve est d’être une grande commerçante des céréales.