À Kpalimé sur la rue de Lom-Nava à côté des deux antennes de relais de Togocom, non loin de l’école primaire publique (EPP) châteaux, se trouve un atelier de couture Aménouvévé (la grâce divine en vernaculaire). Cet atelier est le fruit de l’engagement de Mawuto dans le programme de Volontariat d’Engagement Citoyen (VEC). Très fière de cette réalisation, c’est avec plaisir qu’elle a accepté nous accorder quelques minutes pour l’interview.
Mawuto, dans son quartier Tsivé, fait partie des premières personnes qui se manifestent dès l’annonce du CDQ pour des travaux d’intérêt communautaires. Âgée de 27 ans, elle est rentrée dans le VEC phase 4, par amour pour sa communauté. Pour elle, le VEC, est une continuité des travaux communautaires. ‘’ Quand j’ai appris le VEC, je n’ai pas hésité à postuler puisque j’aime bien des travaux communautaires. Si dans notre quartier, nous aménageons nos rues, traçons des rigoles pour drainer des eaux de ruissellement, je ne vois pas la différence entre les travaux communautaires et la mission de VEC. Donc c’est avec plaisir que j’ai effectué cette mission qui m’a permis aujourd’hui de réaliser mon rêve,’’ nous affirme-t-elle.
Une détermination absolue
Mariée et mère d’une fille, Mawuto est titulaire d’un Certificat de Fin d’Apprentissage (CFA) en couture. En rentrant dans le volontariat, elle n’a pas eu le soutien de son mari. Ce dernier l’en a dissuadé. Il trouvait que c’était pas une mission respectable. Très déterminée, elle a su convaincre ce dernier qui l’a autorisée, malgré lui à effectuer la mission. ‘’Mon mari a refusé que je fasse la mission. Je lui ai fait savoir que je me suis bien renseignée sur le VEC et que ce qu’il pense ne sont que des préjugés, ‘’ nous confie-t-elle.
Mawuto au cours de sa mission, a épargné ses allocations sur son compte d’épargne. Son objectif était de prendre cette épargne à la fin de mission pour ouvrir son atelier. Très heureuse d’avoir prouvé le contraire à son mari, elle nous confie : ‘’ le jour où j’ai informé mon mari que j’allais ouvrir un atelier, il était surpris. Il m’a demandé où est ce que j’avais trouvé de l’argent ? Avec un sourire, je lui ai répondu que ce sont mes allocations de mission que j’ai épargnées. Je peux vous assurer qu’il n’en revenait pas. J’ai dû lui monter mon épargne. Très content, il a pris l’argent et est allé m’acheter les tôles et tout ce dont j’ai besoin pour ouvrir mon atelier. Dorénavant il sait que la mission de VEC regorge beaucoup d’avantages qu’on ne peut imaginer.’’
La mission de VEC a permis à Mawuto d’avoir une autonomie financière. Elle donne de temps en temps des coups de main à son mari dans les dépenses de leur ménage. Son mari est fier d’elle et la respecte beaucoup.