Mis en place par l’Agence Nationale du Volontariat au Togo (ANVT) en 2016, le programme de Volontariat d’Engagement Citoyen est un programme destiné aux jeunes déscolarisés de 18 à 35 ans. Ce programme a pour but d’orienter et d’intégrer ces jeunes non diplômés dans la vie socio-active. Edem, volontaire d’engagement citoyen de la commune de Kpélé 2 à Adéta et l’une des bénéficiaires de ce programme, nous raconte son parcours.
Edem, avant le volontariat n’avait pas d’activité génératrice de revenu fixe. Eligible pour la mission de VEC, elle s’est faite enrôler pour apporter sa pierre à l’édifice de sa commune. Son passage dans le VEC est la meilleure des choses qui lui soit arrivée dans la vie.
Avec une détermination ferme de sortir de sa situation précaire, elle n’a pas badiné au cours de sa mission. Concentrée pendant les formations comme un fidèle à l’église, elle a écouté attentivement les connaissances partagées et les a considérées comme des paroles évangéliques. À travers ces connaissances assimilées, elle a pu concevoir et réaliser son projet de vie.
Réaliser son projet de vie grâce aux VEC
Edem, juste après le volontariat, a créé son entreprise de transfert monétaire qui était son projet de vie. En dehors de cette entreprise, elle confectionne également des sacs artisanaux qu’elle commercialise. Ces réalisations ont connu du succès grâce à ses allocations de mission qui ont servi de ressources d’investissement. Devenue une référence dans son quartier à travers le fonctionnement impeccable de ses entreprises, elle suscite une forte admiration dans son milieu.
De par son changement social et financier, Edem amène ses proches à se poser des questions sur sa nouvelle vie. Les courageux n’hésitent pas à se diriger vers elle pour acquérir des informations afin de satisfaire leurs curiosités. Avec plaisir elle leur répond qu’elle jouit du fruit de son engagement dans le VEC.
‘’ Edem est une amie du quartier. Quand je l’ai connue, sa situation économique était très fragile. Elle n’avait pas une AGR fixe en tant que telle. Pour subvenir à ses besoins, elle se débrouillait à travers des petites AGR qui souvent finissent par être abandonnées en cours du chemin. À un moment donné, j’ai commencé à la voir dans un kiosque du transfert monétaire et j’ai remarqué qu’elle était épanouie. Croyant qu’elle travaillait pour quelqu’un, elle me fait savoir que c’est sa propre entreprise et qu’elle doit cela à l ‘ANVT,’’ nous confie Chantal, une amie d’Edem.
Fière de sa situation socio-économique actuelle qui fait d’elle une personne respectée et célébrée dans son entourage, elle relate : ‘’le VEC a vraiment changé ma vie. J’en suis étonnée moi même! Je n’ai jamais pensé qu’une mission de 6 mois peut changer le cours de ma vie. À présent, des personnes qui auparavant se sont moquées de moi au passé, sont celles qui me jettent des fleurs.’’
MOUHAMADA Halifatou