VEC de la vague 05 de la commune de la Kozah 1, virginie aurait bien voulu faire des grandes études et embrasser son métier de rêve, celui d’être une grande commerçante de renom mais le destin en a décidé autrement. Confrontée aux difficultés familiales due aux problèmes de “sorcellerie”, elle abandonna les classes au cours élémentaires pour chercher de quoi se prendre en charge. Ainsi elle quitta le village d’Agbalossi, une ferme située à des kilomètres de la ville d’Awandjélo, pour se rendre en ville a la recherche du mieux-être.
Après des années vécues en ville, virginie va commencer le commerce ambulant d’alimentation générale, qui s’avère être une réussite. Elle installe donc son étalage au niveau de la station Kara Kabou. Petit à petit son commerce prend forme, ce qui lui a permis d’épargner auprès d’une microfinance afin de construire une baraque.
L’on propose et Dieu dispose. Peu de temps après, suite à une terrible maladie de sa maman, virginie vient à dépenser toutes ses économies pour les frais d’hôpitaux, afin que sa maman recouvre sa santé. Après cet épisode de sa vie, Virginie a eu de la peine à relever son commerce.
Le volontariat, une opportunité pour se relever
Après quelques années, Virginie entend parler du VEC. Ainsi elle tente sa chance et se fait enrôler. Pour elle, c’était une occasion pour se réaliser à nouveau.« Quand Dieu projette son regard sur toi, nul n’a la possibilité d’aller à l’encontre » nous a-t-elle confié, les larmes aux yeux. Durant ma mission je me suis beaucoup confiée à l’animatrice de terrain. Mon souhait est de réouvrir ma boutique et j’y suis arrivée.
Au cours des 08 mois de mission, Virginie a épargné toutes ses allocations mensuelles. Ainsi, à la fin de la mission, elle entre en possession de 231 000 F CFA, montant total des allocations épargnées. « Pour un nouveau départ, je me suis rendue auprès de mon papa, pour m’acquérir de ses conseils et bénédictions. Juste après, je me suis dirigée au grand marché pour faire mon ravitaillement. C’est ainsi j’ouvre ma boutique de cave à vin et alimentation générale ».
Virginie est aidée dans sa boutique par son papa qui est âgé et n’a plus la force d’exercer les activités champêtres « virginie est mon unique enfant et depuis le bas âge, elle a appris à se débrouiller seule malgré les difficultés familiales. Aujourd’hui elle fait notre fierté et quand je la regarde, je me sens réconforter. Elle prend soin de nous grâce à son petit commerce et je ne peux que remercier l’ANVT qui nous a permis de retrouver notre joie de vivre », témoigne le papa de virginie
Mère d’une petite fille, Virginie, compte se battre pour assurer l’avenir de son enfant.« Le GEC est ma seule source de garantie à l’heure actuelle. Je compte continuer les épargnes et tenir compte des conseils de notre animatrice pour accroitre ma boutique. Mon plus grand désir est de devenir une grande commerçante de vente en gros et à mon tour aider les jeunes en les employant à mon service », affirme-t-elle.