Il sonne à peine 7 heures quand Alimatou fait son entrée dans son enclos d’une dizaine de tête de caprins. Toute joyeuse, elle se dirige vers chacun, comme à l’accoutumée, pour s’assurer de la santé de ses bêtes et cherche à les nourrir.
Un défi relevé grâce au volontariat
“L’élevage est longtemps perçu comme un travail d’homme, mais moi particulièrement, je me sens à l’aise dedans. Rien n’empêche une femme de faire ce travail, tant que la volonté y est“, soutient la jeune dame.
Faire de l’élevage, était une passion pour Alimatou. Elle était pourtant limitée par les moyens et en même temps confrontée aux préjugés de la société. Elle a su relever ce défi que la société trouvait “d’inconcevable”.
Une fois devenue volontaire d’engagement citoyen de la vague 1 à Tindjassi , Alimatou a grâce aux économies de ses allocations perçues au cours de la mission de volontariat et l’épargne, acheté un mâle et une femelle afin de démarrer son élevage de cabris.
Alimatou reconnut pour son expertise dans le domaine
Souvent sollicitée dans la commune pour ses conseils, Alimatou s’en sort quand bien même qu’elle n’ait mis pieds à l’école. “Au départ j’avais des soucis avec mes ruminants et je me suis approché de Alimatou qui m’a filé ses secrets. Aujourd’hui ça réussit bien chez moi“, témoigne un riverain du milieu.
Nourrie d’expériences du travail en équipe, Alimatou doit la concrétisation de son ardent désir à l’ANVT. Avec 4 enfants dont elle à la charge, elle ne regrette pas ce choix. Aujourd’hui, elle compte 10 bêtes toutes confondues, mâles et femelles, grands et petits.
À la question des perspectives d’avenir, Alimatou espère compter plus de 100 bêtes dans son enclos, les prochaines années, puisque selon elle, ce domaine est rentable.