Apparu comme un moyen d’offrir un cadre aux jeunes de se former sur les valeurs citoyennes en leur donnant l’occasion de planifier leur insertion socio-économique, le volontariat d’engagement citoyen a aujourd’hui impacté la vie de plusieurs jeunes dont Lampouguine, une couturière qui a ouvert son atelier, grâce à son engagement au volontariat.
Volontaire d’engagement citoyen mobilisé pour le compte de la vague 5 dans la commune de Kpendjal 2, Lampouguine, couturière en fin d’apprentissage depuis 2015, avait des difficultés à s’installer à son propre compte afin d’exercer son activité et booster son épanouissement.
En 2020, elle apprend l’arrivée du programme VEC dans sa commune. Occasion pour elle de s’informer sur les conditions d’éligibilité et les avantages pour un jeune de se faire enrôler. Ainsi, après avoir participé aux séances de sensibilisation organisées par l’ANVT sur l’importance de l’engagement citoyen à travers le VEC, elle a saisi cette opportunité dans l’espoir de se faire une place dans la société.
Comme toute personne ambitieuse, Lampouguine s’est fixée des objectifs à atteindre au bout des 6 mois de mission. Parmi une trentaine de volontaire mobilisé, elle a travaillé d’arrache-pied non seulement pour son propre bien, mais aussi a contribué au rayonnement de sa commune.
Toujours dans l’espoir de mieux envisager et planifier l’ouverture de son atelier, elle épargnait ses allocations « six mois de mission, cela semble être court mais c’est un véritable temps d’apprentissage, d’éducation. J’ai beaucoup appris et ce sont des expériences à capitaliser. Je me suis fait des connaissances, le VEC m’a fait sortir de l’oisiveté en me permettant de me fixer des objectifs à atteindre au quotidien » affirme-t-elle.
Avec les épargnes réalisées durant la mission ainsi que ses allocations de fin de mission, elle a obtenu un montant de 150 000 F CFA qui lui ont permis de s’acheter une machine à coudre et quelques accessoires.
Membre d’un groupement d’épargne et de crédit, elle ne manque jamais les cotisations, car elle envisage démarrer une nouvelle activité génératrice de revenu, à la fin du cycle.
Aujourd’hui mère de famille et femme autonome, elle retrouve la confiance, la joie et l’admiration de son entourage parce qu’elle assiste désormais son mari dans les charges du ménage.
« Cette dame, tout comme son époux, sont des gens qui ont toujours été disponibles pour tous travaux du quartier et ils aiment se battre pour le meilleur. Aujourd’hui c’est une fierté pour moi, car elle a son atelier et arrive à s’en sortir et nos jeunes filles aussi pourront apprendre auprès d’elle. Je pense qu’elle contribue au développement de notre milieu » témoigne le chef quartier, un proche de Lampouguine.