À Tagaï, il suffit de demander à n’importe quel habitant du quartier, où se situe le salon de coiffure : « Dieu est grand » et l’on vous y conduira. Des jeunes filles et femmes s’y rendent pour se faire belle et y retournent pour la satisfaction et surtout l’accueil chaleureux qui leur est réservé. D’autres en ont fait leur salon de référence, car la jeune Yawa, âgée de 26 ans, est une coiffeuse aussi bien professionnelle que passionnée dans son métier.
Qui est Yawa AKOURAKOU ?
D’un regard séducteur, Yawa accueille ses clients avec joie et sourire. « Le seul moyen d’oublier ses angoisses est de prendre la vie du bon côté », telle est la devise de la jeune dame pour outrepasser ce déficit d’amour maternel qu’elle traine depuis son plus jeune âge. Titulaire d’un diplôme de fin d’apprentissage en couture (CFA), Yawa est le fruit du projet VEC dans la commune de Blitta 2, pour sa toute première expérience.
Yawa, le chemin tout tracé
À la recherche de soutien pour concrétiser cette passion qu’elle considère comme une vocation, Yawa a bénéficié des avantages qu’offrent le projet VEC, suite à son engagement. «La fin de mon apprentissage a coïncidé avec la mobilisation de la première vague des volontaires dans la commune. Je me suis porté volontaire pour contribuer aux efforts de développement de mon milieu. Une fois retenue, je mettais de côté une partie de mes allocations qui m’a permis de m’équiper et de m’installer », témoigne-t-elle.
En dehors de ses économies, Yawa a bénéficié d’un prêt de 52 000 F CFA dans son GEC « gloire de Dieu », pour se procurer le matériel nécessaire pour son installation : séchoir, lave-tête, champoing, balisâmes, serviettes, bassines, pommades, savons, etc., pour ne citer qu’eux.
Le salon de coiffure « Dieu est grand », ne se désemplit pas et pour cause, en dehors du travail bien fait, Yawa est créatrice, innovante en matière de model qu’elle propose aux clientes. C’est la seule dans le milieu qui possède un séchoir et ses services sont parfaits. «Yawa accorde un soin particulier à l’entretien de nos cheveux. Les produits de qualité qu’elle utilise les revitalisent. Avec Yawa, c’est la satisfaction totale.» affirme Joséphine, une cliente.
À la tête du salon « Dieu est grand »,il y’a de cela 5 mois, Yawa forme déjà une jeune fille avec qui, elle est prête à lui transmettre son savoir-faire.
Sa préoccupation actuelle est de s’orienter vers l’esthétique et la pédicure manucure, un domaine qu’elle estime très porteur associé de la commercialisation des mèches et accessoires de coiffures afin de conquérir le marché d’Agbandi.