Kéméhalo, arpentait les rues de la ville de Sokodé avec sa marchandise quand nous l’avions croisé au quartier Komah dans la ville de Sokodé. Très souriante, l’on peut lire aisément des marques de satisfaction sur son visage. Volontaire d’Engagement Citoyen de la phase 8 dans la commune de Tchaoudjo 1, elle s’est lancée dans la vente de pagnes et des chaussures juste après son engagement au service de sa communauté.
Kéméhalo, est issue d’une famille polygame et unique fille de sa mère. Très brillante à l’école, la maman faisait de son mieux pour la réussite de sa fille. Après son BEPC, elle a opté pour la série scientifique au lycée afin de réaliser son rêve, celui de devenir sage-femme. Alors qu’elle était en 1ʳᵉ, elle perd brutalement sa maman, son plus grand soutien. Elle rejoint sa tante pour pouvoir continuer les études mais les conditions n’ont pas été du tout favorables. Elle a dû abandonner les classes pour prendre son destin en main. Elle aidait une femme à vendre du watchi (aliment local) au marché où elle est payée à 300F par jour. C’est dans ce job qu’elle a entendu parler du volontariat d’engagement citoyen. Après des recherches pour avoir des détails sur le programme, Kéméhalo n’a pas hésité à s’engager au service de sa communauté.
Au cours de la mission, suite à l’accompagnement de l’animatrice de terrain, Kéméhalo a jugé bon de se lancer dans le commerce de pagnes et des chaussures. Ainsi, juste après la mission, elle n’a pas tardé à commencer son activité génératrice de revenu avec ses allocations de mission. En mettant en pratique les formations de l’animatrice de terrain et en y ajoutant son courage et sa persévérance, Kéméhalo trouve refuge dans la vente de pagne. « La mission de volontariat d’engagement citoyen constitue pour moi une ouverture d’esprit et la concrétisation de mes projets. Cette mission m’a permis de comprendre que, réussir dans la vie requiert un certain nombre de qualité et de compétence qui ne s’acquièrent pas toutes sur les bancs de l’école », a-t-elle confié.
Grâce à la mission de volontariat, elle a pu démarrer une activité qui lui permet de pouvoir satisfaire ses petits besoins aisément. Elle mesure des incroyables retombées positives de sa participation à la mission du volontariat d’engagement citoyen. Elle a déjà trouvé une place dans le grand marché de Sokodé pour l’exposition de ses marchandises car elle compte associer d’ici peu la vente des ustensiles de la cuisine à son commerce.
GNAMDJA K. Espoir