Pour la promotion du volontariat national et son ancrage en région, le CRV- Centrale a animé une émission sur les ondes de la radio Tchamba FM, ce mardi 30 novembre 2021 avec pour thème : «Le volontariat et ses opportunités pour la jeunesse.»
Cette émission a été co-animée par messieurs AWISSOKI Eyassiman et DJABADE Seïd respectivement chargé de suivi des VNC de Tchamba et animateur de terrain des VEC de Tchamba 2.
Qu’est-ce que l’ANVT?, Quelle est sa vision et sa mission?, Comment se fait la gestion du volontariat national?, Quelles sont les cibles avec lesquelles travaille l’ANVT et quelles sont les formes de volontariat mises en œuvre?, quelle différence y’a-t-il entre le volontariat et l’emploi, Quelles sont les opportunités du volontariat pour les jeunes et les statistiques d’insertion des volontaires nationaux de compétences et VEC? etc., tels ont été les quelques points développés.
Afin d’assurer une bonne compréhension et éviter toute confusion entre le volontariat et l’emploi, les animateurs sont revenus sur les objectifs des dispositifs que l’Etat a créé en faveur de l’emploi des jeunes. Et pour l’ANVT, c’est un dispositif mis en place pour renforcer l’employabilité des jeunes. À travers l’engagement des jeunes dans le volontariat, ceux-ci se valorisent et acquièrent des compétences pour être compétitif sur le marché de l’emploi.
Pour rendre témoignage des opportunités qu’offre le volontariat à travers l’engagement des jeunes, un ancien VNC de la vague 13 et un VEC installé ont partagé leur expérience dans le volontariat avec les auditeurs.Dans son intervention, monsieur ASSOU Amemavo, a mentionné que le volontariat lui a permis de décrocher un contrat de travail auprès de sa structure d’accueil à la fin de sa mission. Quant à M. DERMANE Aminou, son appartenance à un Groupement d’Epargne et de Crédit (GEC) et les formations reçues sur les compétences de vie et l’entrepreneuriat ont facilité l’ouverture de son atelier de couture-broderie.
Il faut rappeler que le volontaire qui donne de son temps et met ses compétences au service de la collectivité bénéficie d’une valorisation personnelle, d’une reconnaissance légale sous forme de statut, d’un complément de formation/professionnalisation qui lui procure un approfondissement de ses connaissances à travers des formations ciblées et des échanges. Il devient plus compétitif sur le marché de l’emploi, etc.
En rappel, L’ANVT est un Etablissement Public doté de personnalité morale et de l’autonomie financière dont la mission est de «valoriser les ressources humaines, à travers le volontariat, et contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations pauvres par la mise à disposition des compétences nationales ». Sa vision est de faire du volontariat un outil innovant et inclusif d’appui au développement humain durable, notamment la consolidation des institutions publiques, l’autonomisation des collectivités locales, et des organisations de la société civile.
Koutchabalo, est issu d’une famille polygame. Fils ainé de la lignée de sa maman, il a mis fin à ses études en classe de 5e pour embrasser les travaux champêtres afin de porter main forte à la maman dans l’éducation de ses petits frères et sœurs. Il a assisté cette dernière pour un bon moment avant de se lancer dans l’apprentissage. Passionné par l’art de transformer le fer en objet, il s’est orienté dans la soudure en 2019. Après trois ans de formation, il a obtenu son diplôme en 2021. Comme pour tout artisan, après leur formation, trouver un financement pour démarrer son activité est un casse-tête. Koutchabalo a manqué les moyens financiers pour mettre sur pied son atelier de soudure, il s’est alors retourné vers la culture de la terre avec l’idée de pouvoir réaliser son projet. Travailleur et toujours actif aux travaux d’intérêt général, en 2023, il a été enrôlé dans le programme VEC pour le compte de la phase 8 à Sokodé. La mission VEC, source de réalisation du projet de Koutchabalo Koutchabalo a participé activement aux travaux d’intérêt général pour le bien-être de sa communauté. Durant, sa mission il a prouvé son engagement à travers son assiduité et sa promptitude ce qui démontre que, le développement de sa communauté fait partie de ses prérogatives. L’ancien volontaire avait son projet de vie clairement définit avant le début de la mission. Alors il s’est fixé des objectifs pour la concrétisation de ce projet : ouvrir son atelier de soudure. Comme tous Volontaires d’Engagement Citoyen, ils sont payés mensuellement à 20 000F et 10000F d’épargne sur leur compte. Koutchabalo autre a toujours gardé ses allocations sur son compte jusqu’à la fin de la mission. Avec l’appui et accompagnement de sa chargée de suivi, il a pu identifier un endroit pour l’ouverture de son atelier. Le prix de l’engagement Après six mois de mission, Koutchabalo a pu construire une pièce en terre cuite pour son atelier dans le quartier Kpario sur la route de Bassar. Avec l’appui des kits d’installation dont il a bénéficié, le jeune artisan a saisi cette belle opportunité pour démarrer son métier. Il a officiellement ouvert son atelier en décembre 2024, et a déjà un apprenti à son actif. « Aujourd’hui c’est une grande fierté pour moi de travailler dans mon propre atelier grâce à mon engagement volontaire. Nuit été cette mission, où trouverai-je-t-il les moyens pour acheter la machine de soudure qui coûte si chère ? Je devrais être encore au champ et je risquerai d’oublier les notions de mon métier que j’ai appris. Tous mes efforts et énergie concentrés pendant trois ans apprentissage devraient être réduire à néant » telles sont les propos de notre interlocuteur à la fin de nos échanges. Il faut noter que nombreux sont ces jeunes artisans qui devenus aujourd’hui des patrons et patronnes d’atelier grâce au programme du volontariat d’engagement citoyen mis en place par l’Agence Nationale du Volontariat au Togo. GNAMDJA K. Espoir