Volontaire d’engagement citoyen de la commune de Kpalimé, Kémi s’est faite un nom dans le rang des producteurs grossistes de l’huile de palme dans la ville de Kpalimé. Pour elle, cela n’aurait été le cas sans le volontariat.
Mariée pour le meilleur et pour le pire, Kémi a en sa charge toute sa famille. Son mari conducteur de moto qui s’occupait de la famille est devenu invalide suite à un accident de circulation. De ce fait, toutes les charges lui revenaient. Comment arriver à s’en sortir ? Telle était la réflexion de Kémi tous les jours. Un jour, elle entend parler du volontariat auprès du CDQ de son quartier et décide alors de s’engager.
Le volontariat, voie d’accomplissement de soi
Kémi a fait l’expérience du volontariat avec un seul objectif : trouver un capital pour booster son AGR. Bien qu’elle exerçât une activité génératrice de revenu, elle a décidé de rentrer dans le volontariat pour trouver son propre fond de roulement. Très déterminée, elle a su ménager son emploi du temps pour pouvoir concilier la mission et ses activités de production d’huile de palme, vu que les activités de terrain s’étendent jusqu’au vendredi de chaque semaine. ‘’Certes j’avais mon activité génératrice de revenu, mais cela ne me rapportait pas grande chose. La commercialisation de l’huile de palme, est une activité à risques. Si la production de l’huile de palme est réussie j’y avais mon bénéfice au cas contraire, j’allais ainsi à la perte et il fallait sauver mon gagne-pain. C’est pour cette raison j’ai décidé de trouver un capital à travers mon engagement volontaire’’, nous déclare-t-elle.
Un objectif atteint
Kémi au cours de sa mission de volontariat a épargné ses allocations de mission. Avec cette épargne, elle a commencé à produire l’huile de palme en grande quantité et les livre aux grossistes. Aujourd’hui elle fait partie des grands producteurs d’huile de palme de Kpalimé et fait de bonnes recettes. Avec ses recettes, elle arrive à s’occuper de sa famille et lui assure une vie épanouie. ‘’Je manque de mots pour exprimer ma joie. Avec cette mission que j’ai effectuée, j’en sors gagnante. J’arrive à mieux assurer les charges de ma famille et à assurer le futur de mes enfants. Moi qui auparavant n’étais qu’une ouvrière qui devrais produire l’huile de palme pour les revendeuses avant de gagner ma vie suis devenue une productrice grossiste pour les mêmes revendeuses avec mes propres fond’’, nous confie-t-elle.
Une femme polyvalente
Kémi couturière de formation, continue d’exercer son métier de couture à temps partiel. Ses clients ne cessent de lui apporter des commandes. Très ordonnée, elle sait bien manager son emploi du temps.
Très ambitieuse, elle a deux projets pour le futur. Le premier est de créer une usine de transformation d’huile de palme et le second est d’ouvrir un atelier de couture. Elle compte dans la mesure du possible, recruter une patronne couturière pour diriger son atelier.