Volontaire d’engagement citoyen de la vague 6 dans la commune d’Assoli 1, Daibourou est une femme qui depuis ses débuts à fait preuve de détermination vis-à-vis de son engagement. Un mois après la fin de sa mission ,elle a construit une pièce et installe son atelier de couture.
Amoureuse de l’aiguille et du fil depuis toute petite, Daibourou était animé par l’esprit de curiosité. Elle tournait souvent autour des patronnes d’ateliers de couture de son quartier pour observer, comment elles faisaient leur métier. Au fil du temps, elle se décide à aider celles-ci pour les finitions des vêtements. C’est ainsi qu’après avoir abandonné les classes, elle décide approfondir ses compétences dans ce domaine.
Entrée en apprentissage en 2011, elle sort en 2014 avec son Certificat de Fin d’Apprentissage (CFA).
Issue d’une famille modeste, elle se lancera dans le commerce des ingrédients de sauce afin de subvenir à ses besoins et ouvrir son atelier.
À chaque fois qu’une occasion ou une opportunité de confection d’habits s’offre à elle, elle se rendait chez ses proches afin de pouvoir satisfaire ses clients.
C’est dans l’une des promenades avec ses marchandises, qu’elle découvre le programme VEC. Son amour pour le service communautaire l’amène à s’engager comme volontaire.
Dynamique et amusante, elle a pour habitude d’animer son groupe par son humour, ce qui ne l’a pas empêché à travailler dure pour l’atteinte des objectifs fixés chaque jour.
À la fin de sa mission, ayant épargnée presque la totalité de ses allocations, elle s’octroie auprès de la mairie une portion de terre devant le marché afin de construire son atelier. Elle a également bénéficié du kit d’installation des artisans pour ouvrir son atelier qu’elle a baptisé « Dieu est grand ».
Maîtresse d’atelier depuis février dernier, elle a une apprentie à son actif. Elle ne cesse de se battre pour son épanouissement.
Apres le partage des épargnes dans son groupement d’épargne et de crédit, elle préconise épargner cet argent auprès de sa microfinance où elle épargne au quotidien 300 F CFA afin d’obtenir un prêt conséquent pour l’achat des matières premières pour confectionner des habits prêts à porter pour en vendre.
La rareté des commandes est l’une des difficultés majeures que rencontre la nouvelle maitresse d’atelier. « Mon patron me disait toujours que le marché était saturé et pour avoir la clientèle, il faut proposer un travail bien fait dans un bref délai à un bon prix à sa clientèle et ceux-ci attireront d’autres. Je pense qu’avec les conseils de notre animateur c’était la même chose et je pense utiliser cette stratégie pour y arriver » raconte-t-elle.
Installée quelque mois, son travail connait déjà des appréciations auprès de ses clientes « depuis le terrain elle nous proposait déjà des modèles et nous les confectionnait très rapidement malgré les difficultés. Aujourd’hui qu’elle a son atelier c’est un grand soulagement pour nous tous », a confié Faizatou une de ses collègues VEC et cliente de Daibourou.
Bonaventure TCHAOU