La trentaine, mère de deux enfants, BISSESSE Ama ne laisse aucune opportunité lorsqu’il s’agit de l’avenir de ses enfants. C’est debout devant son étalage, le plat en main entrain de servir une cliente, que nous l’a rencontrons.

Ama est une VEC de la cinquième phase dans la ville de Tsévié. Après huit mois de mission, elle a eu l’idée d’entreprendre mais ne savait pas dans quoi investir son épargne. Son appartenance à un Groupement d’Epargne et de Crédit (GEC) et les formations reçues sur le développement personnel, surtout la gestion des Activités Génératrices de Revenus au cours de sa mission de volontariat, l’ont finalement aidé à concrétiser un de ses projets de vie.

Avec une partie de son épargne, elle a démarré un projet de restauration non loin du Centre Hospitalier Régional de Tsévié. Elle prépare des nourritures africaines telles que la pâte, le foufou, le riz accompagnés des sauces à couper le souffle. Elle vend six jours de la semaine de lundi à samedi et dégage un bénéfice de 2 000 à 3 000 F par jour.

Bien avant son entrée dans le VEC, Ama avait un diplôme en CFA couture. En attendant l’obtention de sa machine à coudre de la part du gouvernement pour son insertion, elle a mis de côté le reste de l’épargne afin de ne pas être surpris par le temps. Une fois, le kit d’installation obtenu, elle s’est également installée à la maison. Les matins, Ama est revendeuse de pâte et de foufou et les soirs, elle est sur sa machine entrain de coudre les habits des clients.

« Je suis très contente d’avoir réussi à entreprendre. Je gagne bien ma vie et je ne tends plus la main pour recevoir tout de mon mari. Je gère moi-même mes besoins et je participe aussi aux dépenses de la famille », nous affirme-t-elle avec détermination.

Aujourd’hui, c’est une ancienne VEC autonome et épanouie qui arrive à subvenir à ses besoins grâce à ses deux activités qu’elle gère au quotidien. Comme perspectives d’avenir, Ama prévoit transformer son étalage en un restaurant afin d’être la référence en matière de restauration dans la ville de Tsévié. Elle compte employer des personnes pour l’assister afin de mieux se concentrer sur la couture également.