Dans le marché de Goundoga, un canton de la préfecture de Tandjouaré, l’on y retrouve une case ronde construite en terre cuite. C’est dans cette case, debout devant son étalage, toute souriante et servant un client, que Milidame nous a accueilli. Âgée de 35 ans et mère de six enfants, son engagement dans le programme VEC fait d’elle aujourd’hui, une femme épanouie.
Milidame est une ancienne volontaire d’engagement citoyen de la vague 4 dans la commune de Tandjouaré 1. C’est une volontaire dont son engagement et sa détermination lui ont vraiment permis de sortir de sa situation de vulnérabilité. N’ayant pas eu la chance de mettre pied à l’école, elle s’est vite mariée et son activité se résumait aux travaux champêtres. Le mari étant polygame, chacune se débrouillait de son côté pour subvenir aux besoins de ses enfants. En 2019, Milidame a fait la connaissance du programme de volontariat d’engagement citoyen. Elle n’a pas hésité à candidater. Par chance, elle a été retenue d’où son entrée dans le volontariat.
Le VEC, une ouverture d’esprit d’insertion socio-économique pour Milidame
La participation à la mission de volontariat d’engagement citoyen a constitué pour Milidame une ouverture d’esprit entrepreneuriale. Après quatre mois de mission et à partir des formations reçues sur le développement personnel et surtout sur la gestion des activités génératrices de revenus, elle qui n’avait aucune idée de projet au départ, a pris une initiative d’entreprendre. L’appui de son animateur de terrain à travers des entretiens individuels, a été un facteur déterminant dans le choix de son projet d’entreprise. Suivant les conseils de ce dernier, Milidame a fait une petite étude de marché, où elle a jugé bon de vendre la pâte du riz. C’est ainsi qu’elle s’est achetée les ustensiles nécessaires pour son commerce.
Après les six mois de missions, Milidame a démarré son projet avec son épargne de soixante mille francs (60 000F). Au tout début, elle vendait deux fois dans la semaine qui sont notamment les jours de marché mais de nos jours, Milidame vend de lundi à dimanche et fait de bonne recettes. Au départ, elle vendait à ciel ouvert mais vu l’évolution de son activité et pour mettre les clients dans de bonnes conditions, elle a construit une case ronde en terre cuite à l’intérieur bien fraîche où ses clientssont au confort nécessaire pour se régaler. Aujourd’hui, la jeune dame est très loin des travaux champêtres. Elle est devenue une femme financièrement autonome et responsable grâce au volontariat. « La mission de volontariat a changé ma vie sur plusieurs plans surtout financiers. Je ne saurais comment exprimer ma reconnaissance aux initiateurs de ce programme » déclare-t-elle. Comme perspective, Milidame compte associer à son activité la vente de la bière et des boissons gazeuses pour étancher la soif de ses clients.
GNAMDJA K. Espoir