Il est difficile de traverser le quartier Boutchawa dans la ville de Tchamba sans remarquer « HASBIYA ALLAH », inscrit en gros caractère sur une plaque juste au bord de la route.« HASBIYA ALLAH », c’est le nom qu’Allasani a donné à son atelier de couture. Après l’obtention de son diplôme, il a pu ouvrir un premier atelier qui malheureusement fera long feu à cause de la visite des voleurs. Pour se relever, Allasani décide de s’engager pour servir sa communauté. Aujourd’hui, il s’est réinstallé et devient une source de motivation pour sa communauté.
Alassani, après l’obtention de son Certificat de Fin d’Apprentissage (CFA) à l’issue de trois années de formation, a eu la chance d’ouvrir son atelier. Malheureusement, il a été victime d’un vol dans son atelier d’où sa fermeture. Pour supporter sa petite famille, il faisait tout ce qui lui passait par la main. Reconnu dans le milieu par son sens de respect et son courage, il a été mobilisé comme volontaire d’engagement citoyen.
Le jeune artisan avait déjà son projet de vie bien défini, rouvrir son atelier, avant de s’engager comme volontaire. Ainsi, il a fait une planification minutieuse dans la gestion de ses allocations. À la fin de chaque mois, une partie est consacrée à l’achat des accessoires de travail. Lentement et surement, il a pu réunir tout le matériel nécessaires pour recommencer son métier. Il a également eu la chance de bénéficier des kits d’installation. « Grâce à mon engagement dans le volontariat je me suis relancé dans la vie active. Cela a été possible grâce à l’appui et accompagnement de mon chargé de suivi. La mission de volontariat m’a ouvert l’esprit sur la culture de l’épargne. Avec tout ce que nous avons appris durant cette mission, j’ai la conviction que je me suis relevé une fois pour de bon », nous a-t-il confié.
Aujourd’hui, Alassani est devenu à nouveau patron d’atelier avec des apprentis. « J’ai décidé d’apprendre le métier chez patron Alassani, car son travail m’a toujours impressionné, surtout son esprit créatif. Il est disponible à transmettre ses connaissances. Après les trois ans de formation je suis convaincu que je sortirai avec un bagage », témoigne M. Awali Tadjoundine un de ses apprentis.
GNAMDJA K. Espoir